Le cancer du sein est le premier cancer de la femme, touchant en France environ 1 femme sur 8.
Il y a environ 62 000 nouveaux cas de cancer du sein par an en France.
Le nombre de décès par cancer du sein, environ 12 000 par an, est en baisse. Si les progrès notables des traitements expliquent en partie cette baisse,
le dépistage est crucial car dépisté et traité tôt un cancer du sein se guérit dans 90% des cas.
Actuellement, 60% des cancers du sein sont diagnostiqués à un stade précoce, cela peut être amélioré.

LE DÉPISTAGE PRÉCOCE, UN ENJEU MAJEUR
Le pronostic d’un cancer du sein est d’autant meilleur qu’il est traité précocement.
Dans la population générale, le dépistage organisé (DO) comporte une mammographie - prise en charge à 100% dans des centres de radiologie agréés - tous les 2 ans de l’âge de 50 à 74 ans. On estime que le DO a permis une réduction de la mortalité par cancer du sein de 15 à 21%. Si le dépistage par tomosynthèse (images 3D versus 2D) reste débattu, de plus en plus de radiologues l’utilisent. Le dépistage pour les femmes porteuses d’une mutation héréditaire BRCA, qui sont à très haut risque
de cancer du sein, comporte déjà une IRM mammaire annuelle en plus de l’imagerie standard.
Pour les femmes avec un risque intermédiaire (antécédents personnels de pathologie mammaire comme l’hyperplasie atypique, antécédents familiaux de cancer du sein sans prédisposition génétique identifiée, radiothérapie thoracique à haute dose (effectuée pour un lymphome de Hodgkin par exemple), on recommande de débuter une surveillance par mammographie annuelle dès 40 ans.
Les modalités de dépistage des cancers du sein vont être de plus en plus personnalisées, adaptées au niveau de risque de chaque femme de développer un cancer du sein. La recherche actuelle sur un score de risque polygénique s’avère prometteur.

COMMENT PRÉVENIR LE CANCER DU SEIN ?
Prévenir le risque de développer un cancer du sein est un autre enjeu. Les facteurs de risque de cancer du sein sont en partie identifiés, dont 40% dits modifiables.
L’âge, les antécédents personnels de pathologie mammaire, et les antécédents familiaux sont bien sûr des facteurs de risque non modifiables. Les autres facteurs de risque identifiés et modifiables sont le surpoids chez la femme ménopausée, la durée de l’exposition de l’organisme aux hormones, la consommation d’alcool et l’inactivité physique. Aussi est-il conseillé pour réduire son risque de garder un poids sain, de bouger au quotidien, ne pas/peu consommer d’alcool, éviter les produits sucrés et/ou transformés, consommer légumes, légumineuses et céréales complètes, limiter la consommation de viande grasse/transformée… À noter que ces recommandations sont aussi valables après le diagnostic.
L'INSTITUT CURIE
1er centre européen de lutte contre les cancers du sein, fondateur de l’IHU Institut des Cancers des Femmes avec l’Université PSL et l’Inserm pour mieux comprendre, prévenir et traiter les cancers des femmes, l’Institut Curie prend en charge plus de 7 000 femmes atteintes d’un cancer du sein dont plus de 3 000 nouvelles patientes chaque année. L’Institut Curie, 1er centre français de lutte contre le cancer, associe un centre de recherche de renommée internationale et un ensemble hospitalier
de pointe qui prend en charge tous les cancers, y compris les plus rares. Plus de 3 800 chercheurs, médecins et soignants se mobilisent au quotidien pour guérir toujours plus de patients, améliorer leur qualité de vie et mieux les accompagner, comprendre la biologie des cancers, et développer de nouvelles options thérapeutiques personnalisées.
Le Dr Florence Lerebours est spécialisée en onco-sénologie pour la prise en charge des cancers du sein, en phase précoce ou avancée, à l’Institut Curie sur le site de Saint-Cloud.
